"Notre fille aurait pu être sauvée" ..!!!????

FINISTÈRE 17 février 2009 -
Crozon - Morgat. «Notre fille aurait pu être sauvée»

Bianca, 5 ans et demi, a-t-elle été victime d'une sécurité déficiente à la piscine de Crozon-Morgat?
Trois mois après la noyade de leur fille, ses parents relancent cette version et espèrent que la justice fera de même.

«Un seul maître-nageur, des angles morts, du matériel flottant gênant la vue... : toutes les conditions réunies pour qu'un accident ait lieu un jour ou l'autre», déplorent Sylvain et Frédérique Reynouard.
Ce sort inéluctable a emporté leur fille un dimanche. Une heure avant la fermeture de l'équipement intercommunal situé à Morgat, elle se trouvait inanimée au fond du grand bassin, à l'aplomb, précisément, de tapis de mousse. «En aucun cas homologués pour une utilisation dans un cadre ludique», tout comme ces boudins contre lesquels la fillette aurait troqué ses brassières. Bianca devait fêter ses six ans le 30 janvier.

Moyens matériels mais pas humains

Était-il encore possible de la ramener à la vie? La présence de matériel d'oxygénothérapie portable, d'un défibrillateur cardiaque et d'une couverture de survie autorisaient à y croire. Mais ce qui manquait en cette fin d'après-midi du16novembre, c'était des moyens humains:«Le protocole de réanimation nécessite impérativement la présence de deux personnes qualifiées», précise Sylvain Reynouard, citant une circulaire du 16 juin 1986. Or, un seul maître-nageur officiait au moment du drame. «Je ne l'accable pas. S'il a commis des erreurs, il était tout seul». Il se montre nettement moins compréhensif à l'égard de la communauté de communes de la Presqu'île de Crozon.
En reprenant à un privé la gestion de la piscine ludique le Nautil'Ys, en 2006, la collectivité n'a pas renforcé les capacités de surveillance. «En dépit d'une préconisation de la direction de la jeunesse et des sports de poster deux maîtres-nageurs en permanence, croit savoir Sylvain Reynouard. La rentabilité plutôt que la sécurité...»

«Que l'enquête reprenne»

Daniel Moysan, président de la communauté de communes et maire de Crozon, a bien entendu cette recommandation du service de l'État... «après le drame», concède l'élu. Elle s'applique d'ailleurs depuis, grâce au recrutement d'un quatrième maître-nageur à temps plein et la pose de miroirs censés favoriser la surveillance du complexe décomposé en plusieurs bassins. «Toutefois, le système qui prévalait auparavant avait reçu l'agrément de l'État», défend-il. Pour autant, cette surveillance n'a-t-elle pas tristement démontré ses limites? «L'enquête le dira», avance le maire toutefois prêt «à assumer (ses) responsabilités le cas échéant». Encore faudrait-il que l'enquête redémarre. Sylvain et Frédérique Reynouard n'en attendent pas moins.

Yann Le Gall
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crozon Ch?teaulin

Cette problématique et cet accident reléve t'il de la loi du du 24 MAI 1951 où la présence d'un seul MNS est conforme ou de la circulaire du 16 juin 1986 et aux différentes mise en oeuvre des matériels de secours (oxygénothérapie et DSA) qui doivent être utilisés au plus tôt afin de préserver l'intégrité physique et mental des victimes.